Alerte : Carrefour n’exclut pas des cessions d’actifs dans le cadre d’une "revue stratégique très large"

Si le distributeur a vu ses ventes légèrement progresser en 2024 à 94,5 milliards d’euros, de 9,9 % en comparable, le résultat opérationnel courant (ROC) est en repli de 2,2 %, à 2,21 milliards d’euros. Son résultat net ajusté baisse quant à lui de 11 % sur un an, à 1,08 milliard d’euros, tandis que sa marge opérationnelle courante perd 13 points de base à 2,6 %.

"L’année 2024 a marqué en Europe la fin du pic inflationniste amorcé en 2022. Toutefois, l’inflation accumulée engendre une forte pression sur le pouvoir d’achat des consommateurs, entraînant des évolutions des comportements d’achats : déconsommation en volume, fragmentation des achats en paniers plus réduits et phénomènes de 'trading down'. Si le pouvoir d’achat s’est amélioré tendanciellement en 2024, il demeure inférieur à son niveau pré-pic d’inflation. Cet environnement inédit a également eu un impact sur les marchés de la distribution, avec une concurrence accrue entre les différents acteurs", explique le groupe.

Carrefour parle d’ailleurs de résultats financiers solides et annonce une hausse de 6 % du dividende ordinaire à 0,92 par action, et la distribution d’un dividende exceptionnel de 150 millions d’euros (0,23 euro par action).

Surtout, le groupe présidé par Alexandre Bompard annonce, à mi-parcours de son plan stratégique Carrefour 2026, une revue stratégique de l’ensemble de son portefeuille d’activités, couvrant l’ensemble de ses métiers et modèles d’organisation, "n’excluant pas d’en céder certaines". "Parallèlement, le groupe va intensifier ses investissements en France, notamment dans ses magasins et plateformes logistiques, pour améliorer l’expérience client", a annoncé l’entreprise.

Pour 2025, Carrefour anticipe un Ebitda, un ROC et un free cash flow libre net en légère progression.