Alerte : Sébastien Lecornu exclut un retour de l’ISF et juge la taxe Zucman comme une mauvaise solution
Dans un long entretien accordé à nos confrères du Parisien, le Premier ministre, Sébastien Lecornu a dévoilé les premières pistes envisagées pour le prochain budget. "Je repars d’une feuille blanche, ce qui explique ce délai. Je présenterai un budget qui tiendra compte des premières consultations que j’ai eues avec l’ensemble des organisations syndicales et patronales, et des formations politiques. C’est ce budget qui sera ensuite débattu et amendé par le Parlement à l’automne. En ce sens, nous savons déjà qu’à la fin cela ne sera pas le budget Lecornu : des compromis seront à trouver dans l’hémicycle", a-t-il expliqué, souhaitant ne pas être contraint de recourir au 49-3 pour faire passer son budget. Concernant les mesures fiscales qui pourraient figurer dans le projet de loi de finances pour 2026, si Sébastien Lecornu dit ne pas envisager de retour de l’ISF, certains impôts augmenteront : "Nous avons les taux de prélèvements obligatoires les plus importants de l’OCDE. Faut-il encore augmenter les impôts globalement ? Je ne le veux pas. Est-ce qu’en revanche la répartition de la charge au sein des impôts actuels doit évoluer ? De toute évidence, oui. Il faut être sourd pour ne pas entendre que les Français nous demandent plus de justice fiscale. Le débat doit avoir lieu, et là encore c’est au Parlement à la fin de le trancher. Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront", a-t-il confirmé. Le Premier ministre semble également rejeté l’idée de la taxe Zucman, mais ses intentions concernant un autre type de mesure de justice fiscale restent floues à ce stade : "Il y a une demande politique et sociétale de plus de justice fiscale, notamment pour redresser nos finances publiques. On ne peut pas balayer ce débat d’un revers de la main. Ensuite, est-ce que la taxe Zucman est la bonne réponse ? La seule réponse ? Personnellement, je ne le crois pas pour deux raisons. La première est le fait de taxer le patrimoine professionnel, et plus particulièrement l’outil de travail (usines, machines, brevets, etc.). Je suis frappé de voir que les impacts en termes d’emploi, d’investissement et de compétitivité ne sont pas suffisamment pris en compte dans ce débat : l’entreprise n’est pas que l’affaire du patron. La deuxième raison est que nous avons besoin de capitaux français pour défendre notre souveraineté économique vis-à-vis de certaines prédations étrangères. Enfin, il y a un débat technique car le Président du conseil d’analyse économique établit le rendement de cette taxe Zucman à moins de cinq milliards d’euros et non 15 ou 25 milliards comme parfois avancé. Au-delà de la dimension politique et économique, il y a donc aussi un débat technique. Enfin, pour être direct : si les Français expriment un besoin de justice fiscale, les contribuables, quelle que soit leur contribution, veulent s’assurer du bon usage de leurs impôts. On peut en appeler à leur patriotisme d’autant plus facilement que l’on chassera la mauvaise dépense publique".
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